"C’est comme prendre les exigences d’un immeuble de 20 étages en plein Paris et venir les coller sur un petit immeuble de 9 étages à Libreville"

On se demande si les établissements recevant du public et les immeubles à grande hauteur respectent les normes au Gabon ?

« A défaut de textes insuffisants, les textes français s’appliquent au Gabon » 

Combien de fois ai-je entendu cette phrase dans les réunions sécurité. Où des clients sont imposés des textes rigoureux sans prendre en compte le contexte sociale et économique du pays. 

 

Faire un copier coller des textes français c’est comme prendre les exigences d’un immeuble de 20 étages en plein Paris et venir les coller sur un petit immeuble de 9 étages à Libreville. Ça n’a pas de sens. 

Économiquement et technologiquement ce ne sont pas les mêmes réalités. 

 

 

Et qui a dit que le Gabon n’avait pas de texte ? 

 

Le décret n627/PR-MI-CAB-SNPC, portant réglementation des mesures de sécurité à prendre en compte l’incendie et la panique dans les immeubles recevant du grand public est certes vieux mais toujours en vigueur. 

 

Cependant le problème c’est que ce texte date de 1972 signé par Albert Bernard Bongo, peu après l’indépendance. Les textes étaient conformes à l’époque puisque les établissements étaient classés dans la même catégorie. Le niveau des constructions n’étaient pas aussi élevés et les risques aussi grands. 

D’où le dilemme entre ce texte de 10 pages et une réglementation de plusieurs milliers de pages (en France ) qui ne reflètent pas les réalités du Gabon. 

 

Le grand perdant demeure l’entrepreneur Gabonais, qui est entre une sécurité incendie insuffisante en respectant les textes Gabonais et une exigence beaucoup trop grande en s’appuyant sur les textes européens.

 

Les organismes de contrôle, les sapeurs pompiers, les agents de l'administration, les professionnels du secteur, ont fait le choix de travailler avec les textes européens. Ce qui ne cadre pas forcement avec notre réalité. 

 

L'Equipe de BEKS


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