CSST au Gabon : 2 rôles clés pour prévenir les risques et renforcer le bien-être au travail

Le CSST : un acteur clé du dialogue social en entreprise

 

Le Comité de Santé et de Sécurité au Travail (CSST) joue plusieurs rôles essentiels.

 

Dans cette article je vous partagerait les 2 premiers roles sur les 7 que nous avons retenus. 

 

Le premier, et sans doute le plus important, est celui du dialogue social.

 

Avant tout, le CSST est une instance de concertation et d’équilibre social au sein de l’entreprise. Il contribue à apaiser les tensions et à prévenir les conflits entre la direction, les délégués du personnel ou les représentants syndicaux, notamment sur toutes les questions liées à l’amélioration des conditions de travail.

 

 

Par ailleurs, grâce à son obligation de se réunir au moins une fois par trimestre, le CSST favorise une communication régulière et constructive entre les différentes instances de l’entreprise et l’employeur. Cette régularité permet de maintenir un climat social sain, propice à la prévention et à la performance collective.

 

 

Le deuxième rôle du CSST : améliorer concrètement les conditions de travail

 

Le second rôle du Comité de Santé et de Sécurité au Travail (CSST) consiste à améliorer de manière effective les conditions de travail, en mettant particulièrement l’accent sur la prévention des Risques Psychosociaux (RPS).

 

En effet, si les aspects techniques relèvent principalement de la responsabilité du service QHSE, les élus du CSST se concentrent davantage sur les risques liés à l’organisation du travail et aux relations professionnelles.

 

Leur mission est d’identifier, d’analyser et de proposer des mesures concrètes pour réduire ces risques.

Pour ce faire, ils travailleront en étroite collaboration avec tous les services concernés :

 

Par exemple : 

• Si les fiches de poste ne reflètent pas la réalité du travail, elles seront revues en concertation avec les Ressources Humaines ;

• Si les procédures QHSE ne sont pas adaptées, elles seront actualisées avec le service Sécurité ;

• Si les évaluations du personnel manquent d’objectivité, des ajustements seront menés avec les services compétents ou d’autres instances représentatives du personnel etc.

Tous ces risques doivent naturellement être recensés dans le Document Unique d’Évaluation des Risques (DUER).

Dans une entreprise dotée d’un CSST actif, le DUER devrait logiquement présenter autant de risques techniques que de RPS, voire davantage de RPS, car ceux-ci traduisent directement la qualité du management et de l’organisation du travail.

 

 

C’est à cette condition que le Document Unique devient véritablement un outil utile au service de la prévention, du bien-être et de la performance collective.

 

Steeven BEKALE

Formateur CSST/ CSE France, expert en dialogue social