Selon les toutes dernières données publiées par Kirin Holdings, le Gabon figure parmi les 20 pays au monde ayant la plus forte consommation de bière par habitant. Ce classement, largement dominé par les pays d’Europe centrale et de l’Est, place étonnamment plusieurs pays africains, dont le Gabon, le Nigeria et l’Afrique du Sud, aux côtés des grands noms de la bière comme l’Allemagne, la Belgique ou encore la République tchèque.
Le Gabon dans le top mondial des buveurs de bière
Si la République tchèque reste leader incontesté avec 152,1 litres par habitant et par an, le Gabon fait partie des rares pays non-européens à apparaître dans le top 20 mondial. Une performance qui peut étonner, surtout lorsque l’on considère la taille du pays et sa population relativement modeste.
Mais cette position n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs années déjà, le Gabon est identifié comme l’un des plus grands consommateurs de bière d’Afrique, devant même certains pays bien plus peuplés. Une statistique qui mérite qu’on s’y attarde.
Comment expliquer cette forte consommation ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation :
Un pouvoir d’achat concentré : Le Gabon, malgré ses inégalités, possède l’un des PIB par habitant les plus élevés d’Afrique centrale, ce qui favorise la consommation de produits non essentiels comme la bière.
Une offre locale et internationale accessible : La présence de marques locales comme la REGAB sont bien implantées, couplée à une forte importation de bières étrangères, rend le produit disponible et diversifié.
Un usage social fort : La bière est souvent perçue comme un lien social au Gabon. Elle accompagne les discussions, les retrouvailles, les deuils comme les fêtes.
Une culture de la convivialité : À Libreville comme dans les villages, les "points chauds", buvettes et bars sont des lieux de vie. La consommation de bière y est ancrée dans le quotidien.
Plus les bars se multiplient dans les villages et les quartiers, plus il devient difficile de maintenir la population éveillée, lucide et productive. L’alcool, omniprésent, endort les ambitions, freine la discipline collective et affaiblit les dynamiques de développement. On ne construit pas un pays dans l’ivresse.
Il devient donc urgent de mieux encadrer cette activité, en commençant par fixer des jours d’ouverture raisonnable, par exemple du mercredi au dimanche et en régulant le nombre de bars autorisés par quartier ou par village. Ce type de mesures simples, mais fermes, permettrait de réduire l’exposition à la consommation excessive, tout en préservant un équilibre social plus sain.
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Source : Kirin Holdings / Crédit Dorothy Neufeld
Par la Rédaction – Le Petit Journal de BEKS
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