Que font les députés face au chaos des déguerpissements à Plaine Orety ?

 

Depuis plusieurs jours, le quartier de Plaine Orety, à Libreville, est le théâtre de scènes de détresse et d'incompréhension. Des familles entières sont déguerpies dans une atmosphère de confusion généralisée, entre accusations d’injustice, contestations d’indemnisations et silence institutionnel. Certains affirment n’avoir jamais été indemnisés, d’autres reconnaissent l’avoir été partiellement, tandis qu’une majorité semble surtout perdue face à l'opacité du processus.

 

Dans ce tumulte, une question devient centrale : que font les députés ?

 

1. Un devoir d’intervention immédiate

 

Les parlementaires ne peuvent rester spectateurs d’une telle situation. Leurs rôles constitutionnels ne se limitent pas à voter des lois : ils sont également les représentants directs du peuple, garants de ses droits fondamentaux et du respect des procédures légales par l’administration.

 

Face à cette crise, ils doivent interpeller publiquement le gouvernement sur les conditions des déguerpissements.

 

 

2. Une commission d’enquête est indispensable

 

Un flou total entoure les indemnisations :

Qui a été indemnisé ?

À quelle date ?

Pour quels montants ?

Quels documents officiels encadrent ces indemnisations ?

 

Les députés doivent initier une commission parlementaire d’enquête, avec une mission claire : établir la vérité, documenter les abus, et proposer des correctifs légaux et administratifs.

 

 

3. L'humain doit primer sur les calculs politiques

 

Au-delà des débats techniques, il y a des réalités humaines : des enfants sans abri, des familles humiliées, des biens détruits sans préavis clair.

 

Les députés doivent porter la voix de ces citoyens sans défense, proposer des solutions de relogement transitoires, et exiger que l’État assume son devoir de protection envers les plus vulnérables.

 

À ce stade, personne ne conteste fondamentalement la nécessité d’assainir cette zone ou de faire respecter les règles d’occupation du sol. La majorité des habitants semblent faire confiance aux autorités sur le principe. Ce qui est vivement critiqué, c’est la façon dont le processus a été mené : manque de transparence, désorganisation, indemnisations floues ou incomplètes. Autant de plaintes, exprimées par des familles, des associations et même certains agents publics, sont un signal d’alerte que les députés doivent prendre au sérieux.

 

 

L’histoire jugera. Et les électeurs aussi.

 

Steeven BEKALE

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