Le Comité de Sécurité et de Santé au Travail (CSST) est, en théorie, un outil incontournable pour protéger les salariés et améliorer les conditions de travail.
Mais soyons francs : combien de chefs d’entreprise au Gabon le considèrent en réalité comme une gêne ?
Derrière les discours convenus, le problème est ailleurs.
Le CSST oblige à repenser l’organisation, à questionner le management, à ouvrir le dialogue sur des sujets souvent mis de côté.
Et cela, beaucoup ne sont tout simplement pas prêts à le faire.
Résultat : on met en place un CSST pour être en conformité, mais sans volonté réelle de transformer quoi que ce soit.
Je le constate chaque jour sur le terrain : la majorité des employeurs ne font pas confiance à cet organe, qu’ils perçoivent comme une contrainte plutôt qu’un outil d’amélioration.
Le décalage est profond : entre ce que le CSST pourrait être… et ce qu’il est réellement.
Alors, que faire ?
Il est temps de changer de regard.
Le CSST ne doit plus être une instance passive ni un simple rituel administratif.
Il peut devenir une opportunité stratégique pour améliorer l’organisation du travail, renforcer les relations humaines, et prévenir durablement les risques professionnels – y compris les risques psychosociaux.
Le bénéfice ? Il est concret.
- Moins de tensions internes
- Un climat social apaisé
- Des salariés en meilleure santé
- Et une productivité durablement renforcée
Le CSST n’est pas une case à cocher.
C’est un levier de transformation pour l’entreprise, si on le prend au sérieux.
Ne vous contentez pas d’un CSST de façade.
Faites-en un moteur de progrès.
Steeven BEKALE
Expert CSST et Dialogue Social
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