Le CSST : Un simple exercice de conformité ou un levier ignoré ?
Et si on arrêtait de voir le CSST comme un outil de santé et sécurité ?
Le Comité de Sécurité et Santé au Travail au Gabon, inspiré du comité d'hygiène, de sécurité et 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹 (CHSCT) en France, n’est pas une simple formalité pour la sécurité.
Il est censé être un levier puissant pour améliorer les conditions de travail, renforcer le climat social, et propulser la productivité.
Mais actuellement, il est trop souvent perçu comme un détail bureaucratique.
1. L’absence d’implication de l’employeur : le cœur du blocage
Dans 90 % des formations CSST que nous animons, l’employeur est absent. Plus préoccupant encore : il ne connaît souvent ni le contenu de son Document Unique d’Évaluation des Risques (DUER), ni les risques réels auxquels son entreprise est exposée.
Il faut néanmoins reconnaître que, dans la majorité des cas, le DUER réalisé est limité à une approche purement technique, négligeant les dimensions organisationnelles et humaines.
C’est précisément pour répondre à cette lacune que j’ai mis en place un accompagnement structuré, visant à redonner au DUER son rôle stratégique et au CSST sa pleine utilité.
Sans la présence et le soutien de la direction, le CSST devient un organe sans pouvoir, vidé de sa substance.
Il se contente de valider des points à l’ordre du jour, sans capacité à impulser de véritables changements. Ce retrait rend les membres élus impuissants face aux enjeux stratégiques de prévention.
2. Un CSST affaibli, laissé à lui-même
« 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑧 𝑒𝑢 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑧 𝑣𝑜𝑡𝑟𝑒 𝐷𝑜𝑐𝑢𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑈𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒… 𝑞𝑢’𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑑𝑒𝑧-𝑣𝑜𝑢𝑠 ? » À chaque réunion, les élus du CSST se retrouvent sous pression, comme mis en accusation devant les agents de CNSS et de la DGSST.
Cela revient Implicitement à essayer de démontrer à ces agents (CNSS et DGSST) présents lors de la réunion : 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑒𝑧 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒𝑠 𝑛'𝑎𝑣𝑎𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠. 🙂
Le message est clair : les élus au CSST sont perçus comme incompétents, pourtant ils n’ont pas les outils pour réussir.
Sans soutien, le CSST devient un simple tampon, creusant un fossé avec les salariés, qui se sentent exclus et démotivés.
Le CSST devient alors un fusible, un alibi, plutôt qu’un outil de progrès.
3. Des risques relationnels et organisationnels absents du radar
Le DUER devrait être le centre de gravité de l’action CSST. Pourtant, sans engagement réel de l’employeur, il est réduit à une liste de risques techniques, comme les chutes ou les coupures.
Les risques psychosociaux (RPS) – stress, conflits, surcharge, démotivation – sont systématiquement oubliés, alors qu’ils sont les premiers facteurs de désengagement et de tensions internes.
Ne pas traiter les RPS, c’est négliger le moteur humain de la performance collective.
Et si la prochaine année devenait l’année de la transformation du CSST ?
Un CSST restructuré, soutenu par l’employeur et centré sur les vraies priorités humaines peut transformer profondément votre entreprise :
- Meilleure cohésion interne
- Réduction des arrêts de travail
- Plus grande implication des salariés
- Réduction des coûts liés aux conflits ou aux malaises organisationnels
Le CSST ne doit plus être un comité d’affichage. Il doit devenir un espace de dialogue stratégique, un levier de performance sociale et économique.
Besoin d’un diagnostic clair et d’un plan d’action ?
Nous proposons une rencontre gratuite pour auditer votre CSST et poser les bases d’une nouvelle dynamique pour réussir votre mandat.
Objectif : transformer votre comité en véritable outil de gouvernance.
Vous en tirerez :
- Un plan d’action réaliste et progressif
- Des rôles clarifiés pour chaque acteur
- Un climat social apaisé
- Un retour sur investissement mesurable
Il est temps de faire évoluer votre CSST. Contactez-nous dès aujourd’hui pour initier le changement.
Steeven BEKALE
Expert CSST et Dialogue Social
Écrire commentaire