Les retraités qui refusent de retourner au village : un paradoxe à comprendre
Comment expliquer ce phénomène ?
Après avoir consacré toute leur vie à travailler souvent dans des conditions souvent difficiles et sous un stress intense à Libreville ou dans d'autres grandes villes, nombreux sont les retraités qui restent enfermés en ville, souvent dans des logements en location, loin de leurs villages d’origine.
Ce choix s’explique par plusieurs raisons : les conditions de vie en ville sont perçues comme meilleures que celles du village (ce qui est relatif), parfois s’y ajoute la peur de l’isolement. On peut aussi ajouter la honte de ne pas avoir pu construire une maison pour certains etc.
Pourtant, nos villages ont un besoin urgent de ces retraités. Leur expérience, leur sagesse et leur savoir-faire sont des atouts précieux pour le développement local. Leur présence peut renforcer la cohésion sociale, transmettre des valeurs, encourager les jeunes, et même impulser des activités économiques et culturelles.
De plus en plus souvent, les retraités restent vivre en ville au lieu de retourner au village, avec des conséquences lourdes : dépeuplement des villages, affaiblissement des liens intergénérationnels, et perte de ressources humaines essentielles pour les communautés rurales.
C’est d’autant plus difficile à comprendre quand on sait que plus de la moitié de ces retraités vivent en ville dans des conditions précaires et n’hésitent pas à solliciter de l’aide chaque mois.
Il est donc crucial de réfléchir à des solutions adaptées : améliorer les infrastructures rurales, créer des services de santé seniors, valoriser le rôle social des retraités dans les villages, et surtout, sensibiliser sur les bienfaits d’un retour aux racines.
Selon-vous faire pour encourager nos aînés à franchir le pas et retrouver leurs villages ?
Steeven BEKALE
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