CPCES au Gabon : une instance sous-utilisée face aux enjeux du dialogue social

 

Un comité qui ne se réunit… que trois fois en trois ans

 

Au Gabon, le Comité Permanent de Concertation Économique et Sociale (CPCES) ne se réunit qu’une seule fois par an. Avec un mandat de trois ans, cela représente à peine trois réunions au total.

 

Pourtant, le Code du travail gabonais lui confie des missions stratégiques qui nécessiteraient au minimum une réunion par trimestre, voire une par mois. Rien qu’en lisant son nom, l’esprit fondateur est clair :

 

👉 Concertation permanente entre la direction et les salariés sur les questions économiques et sociales.

 

 

 

Une instance vidée de sa substance

 

Dans la pratique, cette instance a été neutralisée et privée de son rôle réel. Au lieu d’incarner le dialogue social permanent, le CPCES se résume à une rencontre annuelle, contrôlée de bout en bout par la direction.

 

Lors de cette réunion, aucun élu du personnel ne peut inscrire un sujet à l’ordre du jour sans l’accord de l’employeur. Le Code du travail est formel : l’ordre du jour est établi exclusivement par le chef d’entreprise.

 

 

 

Réunions extraordinaires : une fausse ouverture

 

Théoriquement, si les salariés veulent discuter d’un thème essentiel (organisation, conditions sociales, horaires, etc.), ils doivent demander une réunion extraordinaire.

Mais là encore, le Code du travail pose une contrainte : il faut obtenir l’accord de la majorité des membres du CPCES, soit plus de 50 %.

 

Problème : dans la composition même du CPCES, les représentants du personnel sont soit minoritaires, soit à égalité avec les représentants des actionnaires, auxquels s’ajoute le poids du chef d’entreprise.

Résultat : obtenir une majorité devient mission impossible.

 

 

Les conséquences sur le climat social en entreprise

 

Ce déséquilibre nourrit un climat de conflit permanent dans de nombreuses entreprises gabonaises.

 

Les salariés ont le sentiment de ne pas être écoutés,

 

La direction fait face à une méfiance croissante,

 

Le rapport de force s’installe au lieu du dialogue.

 

À long terme, ce blocage freine la productivité, fragilise l’organisation du travail et empêche toute amélioration continue.

 

 

 

Une formation pour débloquer le CPCES

 

Chez BEKS CONSULTING, nous proposons une formation dédiée au CPCES et au dialogue social. Elle vous permettra de comprendre :

 

Ce qu’est vraiment le CPCES,

 

Les blocages cachés qui paralysent son action,

 

Comment rendre cette instance réellement utile et stratégique dans votre entreprise.

 

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À qui s’adresse cette formation ?

 

Cette formation est conçue pour un large public :

 

Responsables d’entreprise,

 

Représentants du personnel (DP, DS, élus CSST, représentants au CPCES),

 

Professionnels QHSE et qualité,

 

Autorités souhaitant mieux comprendre les enjeux du travail au Gabon,

 

Cadres et managers,

 

Étudiants intéressés par le droit du travail et le dialogue social.

 

 

 

Conclusion

 

Le CPCES devait être un outil de concertation permanente au service du dialogue social et de la performance des entreprises gabonaises. Aujourd’hui, il reste largement sous-utilisé. Pourtant, bien exploité, il pourrait devenir un levier stratégique de gouvernance sociale et de modernisation du management.

 

Et vous, qu’en pensez-vous ?

 

Partagez votre avis et vos expériences sur le rôle du CPCES dans vos entreprises.

 

 

Steeven BEKALE

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